La Cité Coloniale n’est plus.

A l’abandon depuis plusieurs années, les maisons cubiques de cet ancien lotissement résidentiel, ont dernièrement été rasées, laissant un grand vide dans le décor des Cherbourgeois. Sur les 34 maisons mitoyennes et 6 immeubles, quatre logements ont été préservés afin d’être réhabilités pour la mémoire urbaine.

Vidéo pour la Ville de Cherbourg-en-Cotentin by Pastille Prod
Pendant la destruction, une bande d’amis, œuvrant sous le nom original de CCCCCC (Collectif de Chercheurs de la Cité Coloniale de Cherbourg-en-Cotentin) a eu l’idée (géniale) de récolter les ultimes souvenirs de ce quartier. Leurs recherches donnent lieu aujourd’hui à une exposition insolite et particulièrement bien réalisée, où s’entremêlent créations artistiques et vestiges. La combinaison est osée mais elle marche ! Qui plus est, elle propose une interprétation particulièrement poétique d’un lieu emblématique de Cherbourg qui n’existe plus. En témoigne cette petite barque posée à deux pas de l’entrée dans laquelle trône un sapin chétif. Une vidéo projetée apprend au visiteur que le bateau servait autrefois de jardinière. Et ce sapin qui avait grandi dans une barque clouée au sol, a pu enfin voir la mer grâce à l’imagination du CCCCCC qui a voulu tester , comme on peut le voir sur le petit film, la flottaison de l’embarcation dans le port de Cherbourg… avec le sapin bien sûr !
Vous l’avez compris : « Jeter l’encre à Cherbourg » a adoré l’Expo coloniale | Dé/Re construction visible à l’Abbaye du Vœu.

Le CCCCCC a récupéré des morceaux des tapisseries qui recouvraient les murs des pièces des maisons.

De bon goût dans les années 80 , aujourd’hui encadrés ou recyclés en badges, ces papier-peints trouvent une seconde jeunesse totalement vintage !

Point d’orgue de la visite : ce château de portes qui se dresse jusqu’à la voûte en berceau de l’abbaye (9 mètres de haut). Même la porte des toilettes est de la partie 🙂

Les commentaires et les sourires vont bon train au-dessus de ces petits objets commentés de jolis mots d’esprit.

Ici divers trucs (et autres machins) forment un alphabet complet.

Jeu d’optique et de miroir : les lumières traversant les vitraux de l’abbaye subliment certains objets, comme ces lanternes en argile qui ornaient les toits …

L’exposition qui est gratuite, est prolongée jusqu’au 4 juin. Retrouvez le CCCCCC et de nombreuses photos sur https://expocoloniale.tumblr.com/ 🙂
Œuvre de l’architecte André Viviès, la Cité dite de l’infanterie coloniale a été construite entre 1931 et 1932 pour loger des militaires et leurs familles. En 1936, 23 foyers, soit 88 personnes, vivaient là, dont des ingénieurs de l’arsenal et des enseignants des établissements scolaires du quartier de la Bucaille.
Merci à Nicolas Lepigeon, journaliste à la Presse de la Manche pour les photographies mentionnées dans cet article.

Merci à toi pour cet article, de la part du Collecrif des Chercheurs en Cité Coloniale de Cherbourg en Cotentin.
Fanny
L’une des Chercheuses !
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Oh trop bien. Merci pour votre message chère chercheuse 🙂 avec plaisir. Cette exposition et sa démarche sont géniales 🙂
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Article très touchant. J’ai toujours aimé l’architecture et l’âme un peu orientale de cette cité à l’abandon.
Continuez !
CôteNordOuest
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Merci Karim ! 🙂
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